dimanche 31 mai 2009
Le trésor et l'armure
Elle était mon armure,
Pourquoi me l'as-tu volée?
Avec le soleil elles ont tant flirté,
Que d'or les pierres se sont parées,
Comme voilées, de jeunes fiancées,
A mon insu l'aube s'était levée
Elle était mon trésor,
Elle était mon armure,
Pourquoi me l'avoir subtilisée?
Dans ce pays de lumière elle est restée,
Depuis loin d'elle je me suis terrée,
De ma perle de vie je suis dépossédée,
Jamais je n'aurais dû te la confier !
Elle était mon trésor,
Elle était mon armure,
Et si je ne devais plus la retrouver?
Ce soir l'horizon s'est empourpré,
Accentuant la distance, ancrée,
Attisant cette brûlure, infectée,
A l'errance me voilà condamnée.
Elle était mon trésor,
Elle était mon armure,
Comment peux-tu m'en priver?
C'est pourtant elle qui t'a charmé,
Cette rapine même dont tu m'as amputé !
Sans elle je ne suis plus celle qui a pétillé,
Et n'entrevoit plus de motifs à lutter.
Elle était mon trésor,
Elle était mon armure,
Comment as-tu pu m'en dénuder?
Nue d'elle je ne suis plus protégée,
Un écran de mélancolie m'a enfumé,
Je suis sans défenses pour t'affronter,
Tel un fétu de paille, malmené.
Elle était mon trésor,
Elle était mon armure.
Ô mon amour rend la moi !
Ma joie de vivre..
Elle était à moi,
Elle était pour toi...
Ida-Ou-Guerd (Morocco)
samedi 30 mai 2009
dimanche 10 mai 2009
Aliénation... Infection !
Je le sens,
Je le sais.
Malmenée puis flagellée,
Et bientôt,
De puissants shoots d'endorphine,
Anesthésiée !
Hémorragie sur plaie béante,
Je la creuse,
Je la fouille,
Je l'infecte.
Purulent ulcère,
Fait sourdre en moi la fièvre,
Ca y'est !
Je délire.
L'oeil luisant et la bouche pâteuse,
Rideau de fer sur mes sens,
Soupape !
Mise en sécurité du plus noble organe,
Annihilant jusque mes désirs,
Mon désir !
Celui de mourir d'amour pour toi...
mercredi 6 mai 2009
Me faufiler...
ancienne sucrerie près d'Essaouira
Je triche un peu... car, n'ayant pas de nouveau cliché quelque-peu original à proposer, je publie cette photo qui date déjà de décembre 2008. Je l'ai retrouvée un peu au hasard de mes flâneries sur ma photothèque, un peu au hasard de mes précieux souvenirs marocains.
J'aime cette photo par l'impression d'ouverture qu'elle dégage. J'aimerais tant me faufiler dans cette brèche offerte et me retrouver au Maroc, à l'ombre d'un arganier ou d'un olivier... l'espace d'un instant...
Cette photographie vient de m'inspirer quelques vers. D'habitude, c'est l'inverse qui se passe ; à savoir que c'est le poème qui m'inspire le cliché...
Vers le Maroc je voudrais me faufiler,
Par cette brèche offerte dans la pierre rosée.
Pour une tendre étreinte à l'ombre d'un arganier,
A l'heure de la sieste je me serais glissée.
Au temps des confidences que je rêve partagées,
Pourquoi ne pas choisir l'âme de l'olivier.
Mais bientôt notre attente se verra trompée,
Par la communion de nos corps en élan passionné.
Ô mon amour attend-moi ! Je voudrais t'aimer !
Vers le Maroc je parviendrai à me faufiler.
mardi 5 mai 2009
Tellement tu me manques
Un vertige douloureux, lancinant,
Tellement tu me manques.
Mes jours se succèdent sans saveurs,
Mes nuits secouent mon corps transi de pleurs,
Tellement tu me manques.
De souvenirs mes sens sont épuisés,
D'espoirs qu'un à un il me faut charrier,
Tellement tu me manques.
Un guet-apens, un barrage, une overdose,
De tes rares apparitions je me névrose,
Tellement tu me manques.
A jamais tu as détourné le cours de ma vie,
Pour toujours, par toi, exsangue je survis,
Si tu savais à quel point tu me manques...
Baie de Concarneau (Finistère, France)